Le Mali a produit 100 000 tonnes de fruit et de feuille de Baobab. La région de Kayes est la première zone de production de feuille et fruit de baobab au Mali. Les principales zones de peuplement sont au Nord de la région de Kayes. La récolte des feuilles est assurée principalement par les femmes tandis que les hommes interviennent plus dans celle des fruits. La transformation est uniquement assurée par les femmes. L’exploitation commerciale est plus forte dans les localités frontalières avec le Sénégal et la Mauritanie. Le marché de Kayes est le principal marché d’exportation. 90 % des baobabs sont jugés exploités / exploitables. La tendance dominante est à la diminution de la production et des arbres exploitables, à leur vieillissement et à la baisse de productivité par arbre. La période d’exploitation des fruits s’étend de janvier à mai et celle des fruits de juillet à novembre. La société coopérative de Fangoune Kagoro intervient dans le cercle de Diéma depuis 5 ans. A Diangounté Camara, la coopérative Jigi Seme est aussi active dans l’exploitation du baobab. Ces coopératives transforment le baobab en bonbons de pain de singe qu’elles vendent sur la région Contrairement aux feuilles de baobab, la quasi-totalité du pain de singe est commercialisée. Le marché est dominé par les commerçants sénégalais et mauritaniens qui viennent, dans les villages ou à Kayes, acheter soit aux collecteurs, soit directement aux cueilleurs, souvent avec des camions. Le pain de singe se vend généralement par sac de « 50 kg » et par moud (2,5 kg). L’unité de mesure la plus usuelle est le moud. Un moud est vendu entre 1 000 et 1500 FCFA soit 400 à 600 FCFA/kg à Sandaré. La transformation du pain de singe en boisson est fréquente dans la région. Dans les centres abritant des foires hebdomadaires, les femmes en retirent un revenu intéressant, surtout en saison sèche.  Le collecteur achète son sac entre 1500 FCFA en début de période et 3500 FCFA à la fin ; pour les mouds de feuilles cela varie entre 200 et 750 FCFA. Ceci représente une marge de 500 à 1500 FCFA sur le sac de pain de singe et de 100 FCFA à 150 FCFA sur le moud des feuilles. Le grossiste étranger revend le sac de 50 kg de poudre de feuille de baobab entre 2 900 et 14 300 FCFA selon les pé- riodes et les zones. Ainsi, il apparaît que les revenus des acteurs de cette filière restent très intéressants surtout au regard de la faiblesse des investissements. Les revenus évoluent fortement d’un acteur à l’autre. Mais en moyenne dans les zones à fort peuplement de baobab, une famille peut tirer un revenu complémentaire de 120 000 FCFA par hectare et par an